Pontel...

Alors on met les choses en place... J'ai fini la soirée d'hier à la centrale (et quelle soirée...), je suis sorti arraché (ça change hein ?), je suis arrivé chez moi, j'ai vomi deux trois fois un peu partout dans le salon (Anna revient avant que la moquette en prenne un coup !), je me suis affalé comme une merde dans mon pieu et j'ai fait ce que les hommes font dans un lit, une petite branlette (tradition de la maison, qu'il pleuve, qu'il vente, qu'il neige...). Je me réveille à 8.45 (dur!), je constate rapidement les flaques de gerbes : le mobilier à morflé, le meuble ancien de mémé en a prit un sacré de putain de coup (Alors mémé, c'est bien là haut ? en bas ça pue !), le flanc gauche de mon canapé également, et un peu sur la table basse... Je vais sous la douche, je ressors propre (logique...), je m'habille et je sorts mon clébard qui à participé à la souillure du foyer (une belle grosse merde au pied du frigo... sûrement une offrande...), le vent frais me fouette la gueule, putain 2°c ! Mon toutou s'arrête toutes les deux secondes pour simuler un levé de patte pipi, je le tire; je le tire ; je le tire (on se comprend hein ?). Je rentre chez moi, j'aval un café, et je commence à mis mettre. Gant de vaisselle rose d'Anna, brosse à dent (j'avais envie) éponge... 25mns plus tard tout est clean. Il est 10.00 je vais au boulot...

J'arrive à la centrale, tout le monde me tape l'un après l'autre sur l'épaule (bon ça va là
merde !) des sourires, des histoires... Je sors déjeuner avec Pontel, il dit qu'il connaît un resto sympa... On y va !

Arrivée au resto, un mexicain (j'vais encore avoir la chiasse putain...), " Bionjou'rleee Gé vous installe tout da souite " ... (ah haha), on se retrouve face à face avec Pontel, il me regarde avec un petit sourire en coin, s'allume une clope, m'en propose une (pour changer). Je l'aime bien Pontel, on s'est rencontré lors de mon stage de prévention au terrorisme à Paris... Le mec sympa qui m'a aidé (et m'a sorti de la merde plein de fois, alors que moi j'ai tendance à lui foutre le nez dedans souvent...). "Alors tu prends quoi Didier?" "Un Chili... euh... allé va pour le Chili j'ai juste mon chien à enfumer ce soir..." "Ok même chose, au fait, tu es au courant de l'histoire des putes rue saint Denis ? " "Non, explique" "On à reçut un appel de la BRP, apparemment y'a un mac qui à la main trop lourde quand elles bossent mal... un cadavre et deux filles ont porté plainte... le plus drôle là dedans c'est qu'une des putes c'est... " "Alors jé peu prendre lé commandes ?" (Enculé tu nous as coupés !) "Deux chilis, et met nous deux manzana" " Très biench !" (Allé paye ta tise Pontel... putain c'est reparti). "Je te disais donc le plus drôle la dedans c'est que l'une des deux catins c'est...." " Excujé moich, vous voulé dou ri avec la Chili ?" (Tu cherches toi, tu cherches...). On répond en cœur avec Pontel : "Oui, merci !", puis il reprend "Donc l'une des deux filles de joie, c'est..." (...) " Glaçonche av lé manzana ?" (Putain c'est trop là). Je me lève, je chope le serveur par le col (assez discret y’a du monde quand même) je m'approche de son oreille et lui lance "Ecoute moi bien enculé de merde, tu continu ton petit jeu à la con, j'te pète tes dents et j'lai fait manger à ta mère, 2 Chili avec riz et deux manzana, on s'en branle de la glace..." . Je lâche le mec qui me regarde l'air de dire "Viva la libertad y la révolucion" puis il se barre tout égaré. Je me rassois, Pontel me regarde en penchant sa tête sur le coté l'air de dire t'a déconné mais il le fallait. (Sacré lui !). Il s'apprête à reprendre, quand le serveur revient avec les plats (j'avais tellement fais flipper ce con qu'il à ramener les plats tout de suite, il à du comprendre que j'étais un client pressé et nerveux... encore un problème de langue...). Putain le Chili m'arrache la gueule... manzana cul sec ! Je cherche le serveur dans la salle… en fait il nous guettait, et dès que mon regarde à croisé le sien, il accourt vers nous et nous demande "Vous avez besoin de quélque chause ?" "Oui remet nous deux manzana,..., como t llama ?" (Espagnol Lv2 4ème - Terminale) "Rodrigo !" " Ok rodrigo... merci ", puis notre copain chicano se barre et nous ramène les deux manzana... Ont fini les assiettes sans rien dire, en buvant les 4 manzana que Rodrigo nous a ramené. J'commence à être bien, je crois que ça fait depuis que j'ai commencé la PJ que je bois tout les jours... mon foie doit faire la gueule (hé me lâche pas hein ?). Rodrigo amène l'addition 54€, je regarde Pontel genre "putain mon salaud, si tu pouvais mettre la main à la patte..." il me regarde et me dit "Nan laisse... on partage" (enflure.... On se lève, je lâche 30€, Pontel aussi, la monnaie et pour rodrigo qui nous fait un grand sourire édenté (sponsor jmelavepaslesdents).

On se dirige vers la voiture, Pontel prend le volant, on fait un p’tit tour histoire de se défouler sur un flag’ avant de reprendre le boulot (celui pour lequel on est payé en fait). On arrive à porte de Clichy, on voit une petite nana de 15-16ans se faire accoster par trois lascars plus âgés... On se gare discret et on attend, ..., au bout de 3minutes, la fille essaye de se barrer, un des types la retient, elle se débat, lui ne lâche pas (accroche toi fifille on arrive...) on sort de la bagnole, Pontel à le tonfa dans la main, j'ai trois paires de menottes dans le blousons (y’a tout le matos pour être décoré...), je saisis quand même la Maglight au cas ou... Pontel commence à accélérer le pas, arrivé à trois mettre les mes n'ont pas l'air de saisir qu'ils vont se faire démonter... à deux mètres leurs regards devient vide et leur peau bronzée pale (Hé ho pas de ça chez nous ! pardon commissaire mais là...) à 10 centimètre Pontel décroche un coup de tonfa à l'horizontale (pratique le tonfa) dans la mâchoire du mec qui tombe... les deux autres reculent, j'arrive derrière le plus grand (bon ok c'était le plus maigre...) le chope par l'épaule et lui colle ma tête dans le nez, *Boom* par terre, le troisième tente de filler un coup de cutteur  à Pontel qui à juste le temps de reculer pour se faire entailler le manteau, je lui envoie une droite (qui ma value une foulure du poignet) à toute berzingue en pleine face, le mec tombe sur Pontel, Pontel le redresse et lui « Tonffate » la gueule ( fait visant à établir le record de coup de tonfa sur une durée inférieure à 5 secondes) le mec s'écroule, Pontel admire son boulot et commence à faire danser ses jambes dans le ventre des trois types, moi pendant ce temps, je regarde la fille qui à l'air perdu comme si on l'avait largué en plein Changaï, j'arrête Pontel en lui faisant signe que une douzaine de piétons nous observaient depuis tout à l'heure. Il se calme et me regarde et lance fort pour que tout le monde entende" Voila trois zozos qui ne feront plus de mal !!!" (En gros il rattrape sa connerie). Ont menotte les trois types, j'ai du sang partout sur mon cuir et mon tee shirt (blanc en plus) les mecs sont menottés, face à terre, Je m'approche de la fille en lui expliquant qu'elle devait impérativement faire une déposition ( ça pourrait nous servir de couverture par exemple...), là où sa merde c'est qu'elle me rétorque " Mais je vais pas porter plainte contre mon grand frère quand même, vous étés tarés !" (Et merde... Pontel et Laffont, la bavure...) Pontel s'approche d'elle en lâchant un " Hé Oh oh oh ! "… finalement je détache les mecs sous une pluie de "fils de pute" "bâtard" "Nique ta mère" ... Pontel à le réflexe de refoutre des coups de lattes dans le tas... on s'éclipse vite fait !
Arrivé dans la bagnole Pontel démarre et fait crisser les pneus, 100 mètres plus loin il s'arrête et on éclate de rire pendant 5minutes (à les cons alors !). La larme a l'œil Pontel dit " A putain, j't’avais dit qu'ils étaient tous frères ! " On rééclate de rire... Putain ce Pontel alors, il me regarde à moitié en pleurant et dit " Oh les cons putain... on aurait du leur laisser notre n° de portable pour qu'il puisse porter plainte !" Putain cette fois c'est trop, j'ai mal au ventre à en crever... le rire de Pontel devient de plus en plus étouffé et de plus en plus aiguë... moi je me marre en me tenant le ventre et en pleurant... on se calme quelques minutes après, en rigolant par à-coup toutes les 20 secondes, on fini par rentrer à la centrale...

Arrivé ç bon port j'ai le droit à " Merde Laffont qu'est qui t'es arrivé ?!" (si tu savais mon cochon...) "Rien un accident de voiture, j'ai aidé le type à sortir de sa voiture..." Pontel passe à coté de moi en explosant de rire et continue sa route direction salle de repos (nos bureaux), mon collègue me regarde l'air de dire " il à encore fumé Gérard ? «, je lui tapote l'épaule et je vais rejoindre Pontel. Arrivé dans notre bureau, il me sert un shot de vodka. Je m'affale dans mon fauteuil comme une merde, il fini par me dire, " Ouais, pour revenir au sérieux, l'histoire de pute dont je te parlais, je crois bien qu'une des filles c'est..." " VENEZ VOIR LES MECS Y'A ROLLANT QUI A RAMENER DES ROUMAINES !!!! » . On ne cherche pas à comprendre, on se lève illico et on fonce vers l’escalier ! Putain non seulement ça suce bien, mais en plus c'est gratuit ! Non je déconne, si on prend directement l'affaire y'a moyen qu'on remonte un réseau de plus ! " Laisse on s'en charge, merci Rolland..." On fout les roumaines en GAV en leur faisant signer une dépo presque de force, et Pontel ramène un dossier vierge. Je regarde l'heure 16.15, je n’ai pas envie de faire l'audition aujourd'hui, je laisse ça pour demain 6h00, où à qui si intéresse (personne je crois et toi ?), j'en réfère à Pontel qui me rétorque qu'on le fera demain matin... On commence à bosser sur le dossier, les traditionnels formulaires à la con avec toujours les mêmes questions : *Nature de l'infraction ?* (J'ai chié sur le bureau du procureur en mangeant de la salade) *Heure ou l'infraction a était commise ?* (m'en rappel plus j'étais encore déchiré) *Nombre d'interpellés ?* (J’sais pas demandes à ta mère...). On fini donc par remplir les formulaires avec l'aide de Rolland (un p’tit jeune qui arrive de l'école d'officier). Le problème avec les roumaines, c'est que ça parle ni français, ni anglais, ni rien du tout sauf roumain (ou elles font semblant !) c'est ça qui me démotive à les interroger une à une, sachant qu'en groupe ça se transforme en volaille...
19.50, on prend nos manteaux et on s'arrache. Je fais un salut général, et je lance un " à tout à l'heure " (le service reprend à 5h00 demain). Pontel me dépose en bas de chez moi, on se fait la bise, il me fait un clin d'œil, et disparaît dans la nuit qui commence à tomber, le Giro me laissant apercevoir de loin ou il se trouve...